Le Groupe de la Banque mondiale prend des mesures de grande envergure et rapides pour aider les pays en développement à lutter contre le coronavirus (COVID-19).

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Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale prend des mesures de grande envergure et rapides pour aider les pays en développement à lutter contre le coronavirus (COVID-19). L’action climatique est riche d’enseignements et la Banque possède une solide expérience pour aider les pays à affronter la crise immédiate et à préparer un rétablissement durable.

Les filets de sécurité « adaptatifs » sont, dans un premier temps, un moyen efficace d’aider les populations après un choc : ces dispositifs de protection sociale peuvent rapidement s’étendre à plus de bénéficiaires et verser des prestations plus importantes.

Par la suite, alors que la reprise économique devient un enjeu prioritaire, les financements consacrés à la relance peuvent s’attacher à obtenir des effets bénéfiques multiples : stimuler la création d’emplois et de revenus à court terme et favoriser la durabilité et la croissance à long terme, en diminuant par exemple la pollution de l’air, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) ou encore en améliorant la capacité d’adaptation aux effets des dérèglements climatiques.

Alors que les pays ont plus que jamais besoin d’une croissance économique durable et de bons résultats en matière de développement, le changement climatique compromet ces deux impératifs.

Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les catastrophes naturelles coûtent environ 18 milliards de dollars par an rien qu’en raison des dégâts causés aux infrastructures de production d’électricité et de transport. Elles provoquent plus largement des perturbations pour les ménages et les entreprises dont le coût s’élève à au moins 390 milliards de dollars par an.

Le changement climatique est l’un des principaux responsables de l’invasion actuelle de criquets pèlerins : des conditions météorologiques inhabituelles, exacerbées par les dérèglements du climat, ont créé des conditions idéales pour la prolifération de ces ravageurs, et de violents cyclones dans des zones habituellement arides d’Afrique et du Moyen-Orient ont favorisé la dispersion des essaims.

Faute de mesures immédiates, le changement climatique pourrait faire basculer 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté à l’horizon 2030.

D’ici 2050, en l’absence de mesures concrètes sur le climat et le développement, plus de 143 millions de personnes dans trois régions du monde seulement (Amérique latine, Asie du Sud et Afrique subsaharienne) pourraient être contraintes de migrer à l’intérieur de leur propre pays pour échapper aux conséquences du changement climatique.

L’action climatique est synonyme de nouvelles opportunités économiques et de création d’emplois

Investir dans des infrastructures résilientes dans les pays en développement pourrait rapporter 4 200 milliards de dollars (a) : pour un investissement d’un dollar, le bénéfice est de quatre dollars en moyenne.

Une meilleure résilience des infrastructures permet d’éviter des réparations coûteuses et de limiter les multiples conséquences des catastrophes naturelles sur les moyens de subsistance et le bien-être des populations.

La transition vers des économies résilientes et sobres en carbone pourrait créer plus de 65 millions d’emplois nets (a) dans le monde d’ici à 2030.

L’action climatique aide les pays à se développer de manière durable. La lutte contre le changement climatique s’accompagne de nombreux bienfaits : un air pur et une eau salubre, des océans en bonne santé, des villes résilientes et des systèmes alimentaires et agricoles durables.

La Banque a aidé le Mexique et la Colombie à mettre en place des taxes sur le carbone qui maximisent les synergies entre gestion de la pollution atmosphérique et atténuation du changement climatique.

Au Viet Nam, elle a soutenu des investissements dans les infrastructures hydrauliques afin d’atténuer les conséquences des inondations et de l’intrusion saline et de protéger les ressources en eau pour l’agriculture, ce qui a profité à 215 000 ménages agricoles.

Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest a permis à neuf millions de personnes de bénéficier de cultures et de technologies climato-intelligentes. Les bénéficiaires du programme ont vu leur production et leurs revenus augmenter de 30 % en moyenne, ce qui a amélioré la sécurité alimentaire d’environ 50 millions d’habitants dans la région.

Les activités de la Banque dans le domaine du développement urbain jouent un rôle déterminant pour la résilience des villes. Au Mozambique, elles ont permis de renforcer la protection de la ville côtière de Beira contre les aléas climatiques en réhabilitant son système de drainage des eaux pluviales et en installant des stations de prévention des inondations et un bassin de rétention d’eau. Lors du passage du cyclone Idai en mars 2019, Beira a subi des inondations moins dévastatrices que d’autres régions du pays.

L’augmentation rapide des financements est indispensable, mais les budgets publics ne suffiront pas à eux seuls. En plus de ses financements directs, le Groupe de la Banque mondiale répond également à la demande des pays en mobilisant l’investissement privé et en aidant à créer des marchés bas carbone là où ils n’existent pas.

Avec d’autres banques multilatérales de développement et les Fonds d’investissement climatiques (CIF) (a), la Banque mondiale finance le plus grand complexe à énergie solaire concentrée du monde (a). Avec une production de 580 mégawatts (MW) d’énergie propre, le complexe Noor, au Maroc, desservira bientôt 1,1 million d’habitants et permettra d’accélérer l’intérêt pour la technologie solaire thermodynamique dans le monde.

L’Inde est l’un des premiers pays à déployer à grande échelle des climatiseurs à haut rendement énergétique dans le cadre d’un programme d’achats groupés mené par la compagnie Energy Efficiency Service Limited (EESL). Un premier achat de 100 000 unités, présentant un rendement supérieur de 30 % à la moyenne du marché, a permis de faire baisser le prix de 15 %. La Banque mondiale apporte son soutien à la compagnie publique au travers d’une assistance technique et de prêts.

Les pouvoirs publics doivent agir, notamment en instaurant une tarification du carbone, pour inciter au changement.

La tarification du carbone est une politique à la fois simple, équitable et efficace pour faire face au changement climatique. Elle peut également avoir des effets bénéfiques supplémentaires (réduction de la pollution atmosphérique et des embouteillages, par exemple), tout en évitant l’adoption de mesures, de plus en plus coûteuses, destinées à remédier aux impacts délétères des trajectoires de croissance carbonées. La tarification du carbone permet aux entreprises de gérer leurs risques, de planifier leurs investissements dans des processus de production sobres en carbone et d’encourager l’innovation.

Au 1 novembre 2019, 46 pays et 31 entités infranationales mettaient en œuvre ou avaient prévu de mettre en œuvre des initiatives visant à fixer un prix pour le carbone. Pour obtenir les informations les plus récentes, consultez le Carbon Pricing Dashboard (a), un portail en ligne interactif qui s’appuie sur les données et les analyses du rapport annuel de la Banque mondiale consacré aux tendances du marché du carbone, State and Trends of Carbon Pricing (a).

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