(Agence Ecofin) – Au Nigeria, les appels se multiplient pour accroître le financement accordé à l’agriculture. Selon Godwin Emefiele, gouverneur de la Banque centrale, le pays a besoin d’accorder 10 % des prêts bancaires au secteur sur les 4 prochaines années pour stimuler sa production agricole.
Au Nigeria, le secteur agricole doit recevoir environ 10 % des crédits bancaires totaux d’ici les 4 prochaines années pour être plus efficient. C’est ce qu’a confié à Reuters, Godwin Emefiele (photo), gouverneur de la Banque centrale du pays (CBN).
Si l’agriculture fournit le quart du PIB, elle ne bénéficie actuellement que de 4 % des prêts alloués par les établissements bancaires privés.
Une part qui reste très faible dans la mesure où le gouvernement a multiplié durant ces trois dernières années, les gestes pour faire du secteur un axe majeur de la diversification de l’économie qui demeure dépendante des hydrocarbures.
En outre, selon certains analystes, l’agriculture nigériane a encore besoin d’énormes investissements pour transformer ses chaînes de valeur à fort potentiel comme le riz, la tomate ou encore la noix de cajou.
Il faut déjà noter que les banques commerciales n’ont pas attendu l’appel de la CBN pour prendre la mesure de la nécessité d’accompagner le secteur.
En janvier dernier, Ecobank s’est associée à l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et le groupe néerlandais Rabobank pour doubler le montant du crédit bancaire alloué au secteur agricole du Nigeria, d’ici deux ans. Plus récemment en juin dernier, c’était au tour de la Zenith Bank, second poids lourd du secteur bancaire, d’annoncer le renforcement de ses prêts aux acteurs agricoles dans les 5 prochaines années.Pour rappel, le Nigeria est la première puissance agricole d’Afrique de l’Ouest.
Espoir Olodo